Sabrina Teitelbaum signe un premier album d’indie rock éruptif au songwriting affûté. Une révélation.
Multiplier les expériences peut s’avérer utile. Et ce n’est pas celle qui se réfugie derrière l’alias Blondshell qui dira le contraire. Après une paire d’années passées à étudier la pop music à l’université de Californie du Sud, à tout envoyer bouler pour suivre des cours de classique et de jazz, puis à livrer un premier EP en 2018 sous l’alias Bump, à mille lieues de ce que sa trajectoire d’alors laissait suggérer.
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Sabrina Teitelbaum, 25 ans, affirme à présent un changement d’identité et un virage sonore négocié à 180°. Difficile de croire que les quelques morceaux electropop du passé et ces nouvelles compositions aux guitares héritées des nineties partagent la même tête pensante s’il ne persistait pas l’humour piquant dans le texte et l’assurance dans le jeu.
Toute chanson peut être synonyme d’émancipation
En cinq ans, l’Américaine a donc troqué ses disques de Lorde et Charli XCX contre l’intégrale de Hole et Veruca Salt. Soutenue dans cette démarche par le producteur Yves Rothman, aperçu avec Yves Tumor ou Porches, elle signe un premier album aussi puissant que vulnérable, où chaque morceau ne demande qu’à entrer en éruption (les singles impeccables Veronica Mars et Kiss City, ou le très grunge Tarmac), pour mieux renforcer la conviction que toute chanson peut être synonyme d’émancipation.
Blondshell (Partisan Records/PIAS). Sortie le 7 avril. En concert au Point Éphémère, Paris, le 13 mai ; au Grand Mix, Tourcoing, le 14 mai.
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