Pour tous ceux qui reprochaient à l’Allemagne de produire des disques qui cédaient un peu trop complaisamment au minimalisme, une jeune productrice originaire de Cologne vient démontrer que l’électronique peut encore être source de chaleur et de plaisir charnel. Parallèlement à son voisin Superpitcher, qui puise dans la pop pour humaniser son electro, Ada, Michaela […]
Pour tous ceux qui reprochaient à l’Allemagne de produire des disques qui cédaient un peu trop complaisamment au minimalisme, une jeune productrice originaire de Cologne vient démontrer que l’électronique peut encore être source de chaleur et de plaisir charnel. Parallèlement à son voisin Superpitcher, qui puise dans la pop pour humaniser son electro, Ada, Michaela Dippel de son vrai nom, fait pour sa part aussi appel aux fantasmes house pour rythmer ses compositions. Ainsi son lumineux album offrira-t-il au néophyte du genre de sérieuses branches auxquelles se rattraper : des rythmiques taillées pour le dance-floor, des mélodies imparables, une voix émouvante et, surtout, des références qui ne font pas abstraction de la six-cordes.
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Ainsi Ada reprend-elle à sa sauce le Maps des furieux rockeurs new-yorkais de Yeah Yeah Yeahs ainsi que le Each and Everyone d’Everything But The Girl, une influence plus qu’évidente quand on se souvient du virage house pris dans les années 90 par le duo indie-pop, une fois gobés ses premiers ecstas. Peu enclin au respect des pseudo-codes en vigueur, elle s’autorise quelques plaisirs comme l’étonnant Our Love Never Dies, où elle semble tester toute la palette de sons de l’ordinateur, ou la superbe ballade Cool My Fire, réponse féministe et bien balancée au bon vieux Light My Fire. Logique donc qu’Ada commence à sérieusement faire parler d’elle dans le circuit des clubs européens, où son live propose un spectacle aussi charmant et réjouissant que ce premier album au doux parfum de Cologne.
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