Les familles ont envahit l’hippodrome en cette dernière journée de Solidays, et c’est avec un plaisir non contenu que l’on retrouve le duo John & Jehn, venu de Londres pour nous gratifier de leur son vintage et de ses mélodies obscures de post punk tendance Velvet Underground. Syd Matters suit de près ces derniers, avec son songwriting mélancolique et lancinant. Les marionnettes grimacantes de Puppetmastaz sont comme on les attendait, tout en puissance et en beats syncopés.
L’allemande Ayo apporte du voyage à la fête avec ses complaintes ensoleillées venues des confins de l’Afrique. Puis c’est Emir Kusturica et son No Smoking Orchestra qui arrive en fanfare sur la scène limitrophe du bout de piste. Avec un chanteur qui a pu être engendré par Batman et la schtroumpfette, Kusturica se lâche sur les reprises avec notamment un solo sur Smoke On The Water, et un cataclysme de refrain au milieu des bannières MTV : « Are you agree ? (le public :) Fuck you MTV ! ».
Le schtroumpf se laissera même aller à un tendancieux « my name is Franck Ribery » (peut-être une allusion au tempérament fêtard du trublion de l’équipe de France).
Emir Kusturica :
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Des clips de prévention contre le virus du sida sont diffusés entre chaque concert :
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Les Naïve New Beaters sont en pleine forme et délivrent l’ambiance pop rock de l’après-midi de leurs guitares stridentes. Mouss et Hakim de Zebda enchaînent leurs tubes « motivés », puis Didier Wampas prend le micro et y hurle un croassement digne d’une hyène tuberculeuse qui aurait trop traîné dans les mines de houille, tente un solo hasardeux qui lui fait débrancher son jack, mais réenchaîne comme si de rien n’était avec une énergie qui n’appartient qu’à lui.
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A l’extrême opposé (géographique autant que musical), Cocoon distille avec tact son folk atmosphérique, alors que Metronomy expulse toutes les sonorités possibles de ses machines pour faire danser le public.
A 22 heures Manu Chao arrive sur la grande scène pour clôturer le festival parisien, privilégiant les titres de radio memba et de la mano negra pour donner de l’énergie à un concert qui réunira tous les festivaliers avant de quitter les lieux.
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