Un des groupes les plus sous-estimés de sa génération revient avec un nouvel album.
Si Bloc Party a acquis très tôt une popularité écrasante sur la planète indie-rock, de nombreux détracteurs ont vite condamné le groupe de Kele Okereke au bûcher après la sortie de l’énorme brûlot dance-punk Silent Alarm (2005). Depuis, le quatuor s’est montré plus ambitieux et plus passionnant que ce que l’on pouvait croire. Du majestueux A Weekend in the City à l’atomique Intimacy, Bloc Party est passé par la rébellion adulescente et la fureur inaltérée avant d’emprunter les routes sinueuses de l’expérimentation érudite.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Non, Bloc Party n’a jamais eu l’intention de faire du surplace. Et c’est toujours le cas avec Hymns. Un disque, à l’instar de son furieux prédécesseur Four, difficile à pénétrer et qui laisse place à une certaine volatilité, mais qui n’en reste pas moins extrêmement intéressant. Epreuve savante bizarroïde (The Love within), spontanéité béate (Virtue ou le stérile The Good News) ou grandiloquence spectrale (le fantastique Different Drugs et ses guitares délicieusement aériennes) : l’alternance entre haute voltige et lâcher prise constitue sa force et sa faiblesse, évitant de peu la perte de vitesse. Un renouveau qui, certes, ne ternira pas sa discographie, mais qui ne la transcendera pas non plus.
Concert : le 16 avril au Printemps de Bourges
{"type":"Banniere-Basse"}