Du garage rock sauvage et maléfique. Qui a fait fuir les guitares. Critique et écoute.
Pour les groupes de rock se recroquevillant dans le noir et la monomanie, on parle de suicide commercial. Ici, avec ces deux lascars autrefois connus sous les noms de Bosco ou Prototypes, on évoquera plutôt un Suicide commercial. Car ce sont bien les leçons d’electrobilly minimaliste, de punk synthétique et émacié d’Alan Vega qu’appliquent Stéphane Bodin et François Marché à leurs microsymphonies garagistes pour Moog et Korg primitifs.
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Leur tubes cabossés évoquent ainsi les débuts de Primal Scream, quand Bobby Gillespie était encore partagé entre sa collection de vinyles de Public Image ou de krautrock et son métier de boîte à rythme (au singulier) humaine dans le trio fuzz-fuck Jesus & Mary Chain. Rock’n’roll dogmatiquement synthétique et décharné, Bones ressemble à un LCD Soundsystem qui n’aurait effectivement que la peau et les os, agité de spasmes, la morgue et la bave aux lèvres – notamment sur un Concrete Heap qui badigeonne en noir les smileys de l’acid-house.
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