Quatre ans après The Trouble with Being Myself, un disque plus intimiste qui n’avait pas vraiment trouvé son public, Macy Gray revient avec Big. Un disque qui porte bien son nom, car Macy joue gros, pour ne pas dire sa peau, artistiquement parlant. La jeune femme à la voix cartoonesque n’a en effet jamais réussi […]
Quatre ans après The Trouble with Being Myself, un disque plus intimiste qui n’avait pas vraiment trouvé son public, Macy Gray revient avec Big. Un disque qui porte bien son nom, car Macy joue gros, pour ne pas dire sa peau, artistiquement parlant.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
La jeune femme à la voix cartoonesque n’a en effet jamais réussi à renouer avec la gloire et la reconnaissance de On How Life Is, un premier album très réussi, sorti en 1999, qui l’avait immédiatement imposée comme une des nouvelles voix de la nu-soul. Depuis, Macy rame sévère, avec des ventes qui tirent chaque fois un peu plus vers le bas. Comme si ça ne suffisait pas, elle s’est mis à dos l’opinion américaine, qui la juge trop freak et ne lui a pas pardonné d’avoir un jour oublié les paroles de l’hymne américain qu’elle interprétait en direct.
Pour assurer sa rédemption, Macy Gray a mis son sort entre les mains de son vieil ami Will.I.Am, le stakhanoviste de Black Eyed Peas. Elle alterne ballades, registre soul traditionnel et même quelques incursions plus clubby et dansantes, très réussies (Treat Me Like Your Money, à la OutKast). Mais le disque, plaisant, reste dans l’ensemble trop propret.
Dommage car il y a quelque chose chez Macy Gray, une aspérité, un côté sauvage et écorché, qui laisse penser que, bien entourée, cette fille pourrait vraiment faire des étincelles, quelque chose de bouleversant dans sa voix éraillée, une charge émotionnelle proche de Janis Joplin ou de Billie Holiday. Il suffit de l’écouter lorsqu’elle chante Finally Make Me Happy, grand titre de soul hargneuse et vengeresse qui marche sur les plates-bandes du I Will Survive de Gloria Gaynor : classe !
{"type":"Banniere-Basse"}