Un album où des guitares panoramiques imaginent un live entre ciel et terre.
Au moment d’enregistrer A Deeper Understanding (2017), l’obsessionnel Adam Granduciel faisait part de son envie de lâcher prise pour laisser s’épanouir une spontanéité live. Collection de titres captés en concert, Live Drugs pourrait être la réponse à ce désir, étonnant chez lui, mais qui sied à l’ampleur des morceaux de The War On Drugs.
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Malgré son ouverture nerveuse et sèchement métronomique, c’est bien cet aspect fédérateur qui traverse ce disque largement consacré aux deux derniers albums (à l’exception de Buenos Aires Beach et d’une reprise de Warren Zevon).
L’esthétique d’un rock bandana/barbe de trois jours domine, lorgnant à son meilleur du côté de Tom Petty, avec une fougue naïve difficilement résistible, jusque dans ses parfois pesantes envolées à rallonge. Ce qui fait décoller Live Drugs, tout en gardant ses boots dans un sol terreux, ce sont évidemment les guitares.
Un disque comme une fiction
Pourtant, c’est un clavier qui transforme le début d’Eyes to the Wind en ballade suspendue. Approche paradoxale du live : en construisant ce disque comme un concert idéal, collage de différentes tournées, le travail de Granduciel (avec son coproducteur Dominic East) s’apparente à l’élaboration d’une fiction. Ce territoire où pour l’heure s’est réfugié le frisson, donc la vérité.
Live Drugs Super High Quality Records/Modulor
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