A l’heure où les libraires et les disquaires indépendants redoutent le pire avec le reconfinement, Les Inrockuptibles donnent la parole aux artistes. Musicien·nes, cinéastes, écrivain·es… Elles et ils témoignent du lien personnel entretenu avec une librairie ou un disquaire, et racontent comment ces rencontres leur ont permis de découvrir une œuvre particulière. Aujourd’hui, Bertrand Burgalat et Elli Medeiros. #Supportyourlocaldealer
Bertrand Burgalat
“Personne n’est jamais tombé malade en achetant un disque”{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
“Je n’aurais jamais découvert Kraftwerk en 1976 sans le prosélytisme du vendeur de La Disquerie, au centre commercial Bobigny 2, et je peux encore retrouver, au premier étage du Décathlon de l’avenue de Wagram anciennement Fnac, l’endroit exact où ma maman m’a offert Rock Bottom de Robert Wyatt. Aujourd’hui encore, quand je vais à Balades Sonores ou chez Dizonord, je dois demander au comptoir ce qu’ils sont en train d’écouter, car c’est souvent surprenant. Personne n’est jamais tombé malade en achetant un disque ou avec un bouquin, à part dans Le Nom de la Rose.”
Elli Medeiros
“On y trouve tout ce qui nous intéresse”
“Je fais partie des heureuses et heureux élu·es qui ont connu la mère, le père et le Saint-Esprit des disquaires indé : l’Open Market, dit l’Open. Donc un endroit tenu par Yves Adrien, Marc Zermatti et un autre gars que je n’ai pas vraiment connu, très grand et très gentil, Jacques Dauty, tous cheveux dans le dos et la démarche nonchalante et/ou chancelante voire évanescente. Je suppose qu’on y trouvait tout ce qui nous intéressait et qu’on ne trouvait que là : le proto punk, The Stooges, les Dolls, MC5 et tous les bootlegs avec les pochettes avec un cochon. Heureuse époque comme dirait Yves.”
Retrouvez ici la carte des disquaires indépendants.
Propos recueillis par Franck Vergeade
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