Double actualité pour Benjamin Biolay aujourd’hui. Son premier album live sort ce vendredi 29 septembre. Et à 22h40 ce soir, France 5 diffuse le documentaire “Benjamin Biolay, à l’origine”.
Qui suit la carrière du natif de Villefranche-sur-Saône depuis ses débuts en 1997 attendait patiemment la sortie d’un album symphonique. Car l’ancien élève du Conservatoire de Lyon a toujours fait résonner les cordes, les cuivres et les instruments à vent dans son répertoire. “Du dernier décan/Je suis natif/Je joue de l’oliphant”, chante-t-il dans Négatif, son plus grand titre autobiographique, qui ouvre d’ailleurs À l’auditorium. Dès ses premières parties d’Alain Souchon en 2002, l’auteur à peine trentenaire de Rose Kennedy avait choisi de s’entourer sur scène d’un sextuor (violons, alto, violoncelle, harpe, celesta). Et il pleut souvent des cordes dans certains classiques de BB : Les Cerfs-Volants, Négatif, À l’origine, La Superbe, Ballade française…
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Pour le tout premier live de sa discographie admirable, Benjamin Biolay a naturellement choisi l’Auditorium et l’Orchestre national de Lyon sous la direction de Dirk Brossé (déjà remarqué pour L(oo)ping de Rone). L’occasion pour le plus brillant auteur-compositeur-interprète de sa génération de faire entendre l’étendue de ses talents d’arrangeur et de réalisateur, comme l’irrésistible Les Cerfs-Volants (avec le fameux sample de River of No Return) qui le révéla au printemps 2001. “La musique est question de temps et parfois de saisons”, aime à répéter Thierry Planelle, son directeur artistique de toujours. “Benjamin Biolay est ce producteur exigeant qui aime à cultiver les styles et inventer le sien, le passeur de sentiments qui compose et arrange ses chansons afin qu’elles deviennent nos histoires.”
De haut vol
À l’Auditorium de Lyon comme à la Philharmonie de Paris, où il s’est également produit pour cette série de concerts orchestraux, Benjamin Biolay fait des tours de passe-passe au sein de ses dix albums parus depuis 2001 (de l’intemporel Ton héritage au tube Comment est ta peine ? en passant par l’incontournable Lyon presqu’île), sans oublier de surprendre avec quelques curiosités (It Was a Very Good Year popularisée par Frank Sinatra, La Ceinture écrite et composée pour Élodie Frégé, C’est magnifique adapté de Cole Porter). Du BB symphonique de haut vol comme un retour à l’origine, donc à l’auditorium.
Édito initialement paru dans la newsletter Musiques du 29 septembre. Pour vous abonner gratuitement aux newsletters des Inrocks, c’est ici !
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