Trois jours après la sortie de son nouvel album, « Trash yéyé », Benjamin Biolay est monté sur les planches de la Cigale à Paris.
Dehors, le ciel est incroyablement clair et printanier, à l’intérieur, le chanteur débute son concert avec Tant le ciel était sombre… En polo Fred Perry, cheveux en arrière, B.B. s’assied au piano, sourire flanqué sur le visage, apparemment en forme. L’enfant du conservatoire de Lyon nous prouve ensuite qu’il joue bien de la trompette (« la dernière fois, j’étais de dos, ils ne m’ont pas cru »), se marre et fume, entre le bouleversant Laisse aboyer les chiens, et des morceaux plus anciens, extraits des albums Négatif, A l’origine, Rose Kennedy ou Home. Entre Des lendemains qui chantent ou Novembre toute l’année, Biolay devient, guitare au corps, un rockeur écorché, pour poser ensuite calmement sa voix suave et sombre. Il dédicace Nuage noir à Mickaël Landreau, -le gardien de l’équipe de France- après la défaite des Bleus face à l’Ecosse la veille. Derrière, ce sont les basketteurs de carton plantés sur la scène qui rigolent. Presque incrédule face à cette Cigale complète et enthousiaste, Biolay revient plusieurs fois sur scène avec ses cinq musiciens pour Une chaise à Tokyo, Los Angeles, ou l’entêtant Cours, qui secouent les fans de la première heure, après que son nouveau titre, Dans la Merco Benz, découvert ce soir-là par les uns, a déjà fait chialer les autres.
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Caroline Besse
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