Nouvelle compile de raretés de Belle And Sebastian : pas les meilleures. Critique et écoute.
Le pitch est le suivant : The Third Eye Centre, nouvelle compilation de Belle And Sebastian, rassemble des morceaux rares du groupe – donc non sortis sur album – composés ces dix dernières années. Précisément, cela signifie qu’elle réunit des titres agencés en marge des albums Dear Catastrophe Waitress, The Life Pursuit et Write about Love – soit trois disques qui ne nous avaient séduits qu’à moitié, quand leurs prédécesseurs siègent dans notre panthéon pop depuis le jour de leur sortie.
Les choses commencent pourtant bien, avec un I’m a Cuckoo rieur et radieux que se sont approprié The Avalanches, plongeant la pop des Ecossais dans un flot de choeurs africains. La suite, hélas, consiste en un enchaînement foutraque de chansons pop plaisantes mais anecdotiques (l’inédit Your Cover’s Blows – Miaoux Miaoux Mix ou The Eight Station of the Cross Kebab House)… Pourtant, cachée au milieu de l’ensemble se trouve une petite pépite folk, sobre et attachante : (I Believe in) Travellin’ Light. Le reste, sympatoche mais confus, incite à poser la question à nouveau : quand donc Stuart Murdoch s’est-il perdu? On préférera en tout cas cent fois à ce Third Eye Centre la compilation Push Barman to Open Old Wounds qui, en 2005, réunissait, selon le même principe, les raretés du groupe composées entre 1997 et 2002 : un trésor.