Intense et vibrant, un album de nomades d’avenir.
Quelque part entre Stockholm et Amsterdam, Paris et l’autre côté de l’Atlantique (l’album a été enregistré dans le Vermont par Bruno Green, compagnon de Marc Ribot), contrebasse, violon et quelques autres s’acoquinent pour affectueusement entourer un chant de tête que l’on qualifiera a minima de remarquable. Ce premier album offre donc une histoire d’amitié qui fait grandir. Il s’agit aussi d’une belle synthèse entre pop, folk, rock, country, parfois même jazz et musique irlandaise, dans un contexte académique certes (malgré la violente déconstruction de Light the Choir), mais chaleureuse, nostalgique et lyrique. Patrick Watson, Jeff Buckley (fragilité et intensité tout à la fois) ou The Decemberists figurent assurément dans la liste des disques de chevet de ces cinq garçons dans le vent du voyage, mais l’intensité lancinante de leurs chansons n’appartient qu’à eux. Le voyage en leur sein reste délicatement sinueux et mélodique. D’une ouverture sur la pointe des instruments (un Alabaster dénudé jusqu’à l’épure) à la modestie séductrice du reste du programme, les Starboards reprennent à leur compte le slogan du label ECM : la plus belle musique après le silence.
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