Depuis quelques années, les amis de Nouvelle-Zélande parlaient avec fierté et effusion de Bic Runga, dont la pop adulte et raffinée avait réussi à balayer Dido du sommet des charts locaux. A la viande froide, sous cellophane et sans pickles de l’Anglaise, la Néo-Zélandaise opposait des chansons tout aussi évidentes, mais débarrassées d’emphase, d’effets, de […]
Depuis quelques années, les amis de Nouvelle-Zélande parlaient avec fierté et effusion de Bic Runga, dont la pop adulte et raffinée avait réussi à balayer Dido du sommet des charts locaux. A la viande froide, sous cellophane et sans pickles de l’Anglaise, la Néo-Zélandaise opposait des chansons tout aussi évidentes, mais débarrassées d’emphase, d’effets, de platitudes, de déguisements modernistes. Bic Runga confirme, avec ce second album, que son artisanat méticuleux (elle compose et produit ces mélodies enluminées) l’a entraînée dans ce curieux no man’s land ? un genre de bas-côté broussailleux pourtant situé en plein middle of the road ? où batifolaient Carole King, la jeune Suzanne Vega ou Fiona Apple.
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Car sous leurs airs inoffensifs, à la limite même de l’aseptisé, les torch-songs de la Néo-Zélandaise finissent par imposer, comme chez Norah Jones, leurs humeurs fortes et leur lumière douce. On comprend ainsi mieux, devant le romantisme et la grâce intemporelle de quelques chansons (Honest Goodbyes ou Listening for the Weather), le récent déménagement de Bic Runga de la Nouvelle-Zélande à Paris, patrie de Benjamin Biolay ou Claudine Longet.
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