Primo-romancier mais surtout musicien, cet héritier de Daft Punk et Sébastien Tellier plane sérieusement et ça fait du bien.
Dans son dernier clip, il joue du piano dans l’espace et fait du finger board sur des corps nus. Ça pose assez bien l’ambiance de son nouvel ep, Personal Point Break, dans lequel Basile di Manski plane à travers son personnage de mec perché et romantique.
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“Je ressemble à ma musique, dit-il. Chaque chanson est un petit autoportrait. Je me cherche beaucoup à travers elles.” A 30 ans, cette nouvelle recrue de l’écurie parisienne Pain Surprises (Jacques, Petit Prince, Jabberwocky…) semble avoir trouvé quelques pistes.
Il raconte par exemple son rapport intimement visuel à la musique depuis le jour où, la drogue aidant, il a une révélation synesthésique en écoutant Daft Punk sur un ampli de guitare. Le morceau Phoenix, dans lequel il se plonge alors en boucle, finit par se matérialiser dans son esprit en mobilisant tous ses sens. Son rapport à la musique s’en retrouvera complètement bouleversé.
Un dauphin-banane pour son ep In Camera
“Quand je pense à une chanson, peut-il dire depuis, je la vois dans ma tête. Je ne sépare pas les deux.” Ses pochettes surréalistes (un piano-vague pour le single Cha$ing You, un dauphin-banane pour l’ep In Camera) donnent un aperçu de ces connexions poétiques. Il est par ailleurs difficile d’écouter Basile di Manski sans penser à Sébastien Tellier, qui a raconté, à l’époque de Pépito bleu, les visions qu’il a eues pendant ses expériences chamaniques.
Et sinon, Basile di Manski a publié un premier roman discret en 2013. Titré Saint-John d’Orange, il se présente comme une sorte de conte pas beaucoup plus cartésien que sa musique. On s’y perd, en moins de cent pages, comme on se perd aujourd’hui dans Personal Point Break. Point Break, comme le film culte avec Keanu Reeves qui fait du surf, une des autres passions de Basile di Manski. Son premier album, sur lequel il travaille actuellement, parlera notamment de surf. Maxime de Abreu
ep Personal Point Break (Pain Surprises)
Roman Saint-John d’Orange (L’Harmattan)
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