Six ans après L’Imprudence, Bashung est de retour avec Bleu Pétrole, qu’il nous dévoile ici.
Six ans après l’impénétrable monolithe noir qu’était L’Imprudence, Alain Bashung change de couleur avec Bleu pétrole, son quatorzième album studio, et retrouve surtout sa voix de crooner country qu’il avait volontairement éteinte sur le précédent. « L’Imprudence était un disque quasi-symphonique, nous explique-t-il, un collage expérimental sur lequel j’utilisais la psalmodie parce que c’était raccord avec ce que j’exprimais. Pour celui-ci, je voulais vraiment un retour au chant, je suis parti sur la base d’un disque folk. »
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Fait notable, Bashung renouvelle ici presque en totalité son pool de collaborateurs. Exit notamment le parolier Jean Fauque, avec lequel la greffe n’aura pas fonctionnée sur les nouveaux morceaux. Entrée en scène en revanche de Gaétan Roussel (Louise Attaque), qui signe la majorité des titres – dont le fameux single Résidents de la République – ainsi que la réalisation de l’album, élaborant un luxueux emballage où country, pop symphonique et chansons épiques se côtoient sans interférence.
Déjà en haut de la pile dans l’œuvre de son auteur, Bleu pétrole mélange également les générations puisque, outre Roussel, on y retrouve Joseph D’Anvers, Armand Mélies et Matt Ward ainsi que le taciturne vétéran Gérard Manset, qui signe plusieurs compositions vertigineuses auxquelles s’ajoute une version du classique Il Voyage en solitaire. Autre reprise de ce disque foisonnant : Suzanne, de Leonard Cohen, dans la version française qu’adapta jadis le baladin scout Graeme Allright.
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