Une appellation d’origine bourguignonne à consommer jusqu’à la lie.
Freddy Mercurey au chant, Claude Vougeot à la guitare, Gilbert Montagny à l’orgue, et ainsi de suite… Alors d’emblée, on a pensé à une gentille turlupinade festive, voire à un remake douteux d’Autant en emporte le vin par une bande d’humoristes de terroir. On en était loin, à des milliers d’hectares de Merlot l’Enchanteur. En lieu et place de la vilaine gaudriole attendue s’impose en fait une distillation franche des meilleurs cépages soniques. Si les Dijonnais surfent allègrement sur les étagères d’un garage d’obédience sixties, ils n’oublient pas de remonter de la cave quelques autres solides collations, tels un rhythm’n’blues corsé, deux ou trois caisses d’amidon psychédélique et autres adjuvants du même… tonneau. Autant dire que grâce à leurs City Limits ou She’s So Fine, le rock’n’roll d’appellation contrôlée n’est pas encore mûr pour les hospices, fussent-ils de Beaune.