Avec aussi Pascal Comelade, Lionel Limiñana & Marie Limiñana, Dominique Dalcan et Empty Country.
Bar Italia – The Twits (Matador/Wagram)
Enregistré cet hiver dans un studio à Majorque et mixé par la productrice Marta Salogni (qui a déjà collaboré avec Tomaga, Floating Points et Black Midi), The Twits propose donc treize morceaux à la douzaine, parfaitement lancé en ouverture par un single abrasif, My Little Tony, où les trois voix de Bar Italia se partagent alternativement le micro dans une chorale foutraque digne des plus belles heures bruitistes de Sonic Youth, la référence new-yorkaise la plus manifeste.
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Par Franck Vergeade
Lire ici la chronique de The Twits
Pascal Comelade, Lionel Limiñana & Marie Limiñana – Boom Boom (Because)
Boom Boom contient douze morceaux inédits, coécrits et coproduits par Pascal Comelade et Lionel Limiñana. Tous deux manient ici une belle kyrielle d’instruments : piano, orgues électriques, violon, mélodica ou encore boîtes de conserve pour le premier ; guitare, basse, cymbalum et thérémine (entre autres) pour le second, qui chante en outre sur le mélancolique et lancinant Fin du monde – un des plus beaux morceaux de 2023, l’air de rien.
Par Jérôme Provençal
Lire ici la chronique de Boom Boom
Dominique Dalcan – Last Night a Woman Saved My Life (Ostinato/Kuroneko)
Ici, il s’agit d’éclairer un répertoire ancestral à la lumière de sonorités (post) modernes, nourries de synthétiseurs et de beats impériaux : “Je me suis laissé guider par mes envies en évitant le plus possible l’orientalisme. Je voulais capturer l’essence du chant classique arabe pour le replacer dans mon contexte intime. Last Night… est un objet pluriel qui fait appel à mon passé, réel et fantasmé.” Et s’avère être une parfaite synthèse du corpus de Dominique Dalcan, tant du point de vue sémantique que sonore, l’organique croisant le fer avec l’électronique.
Par Sophie Rosemont
Lire ici la chronique de Last Night a Woman Saved My Life
Drop Nineteens – Hard Light (Wharf Cat Records)
En bon Hibernatus noisy pop, le groupe reste fidèle à sa ligne artistique originelle : voix mixtes parfois entrelacées, guitares innervées, mélodies accrocheuses, atmosphère brumeuse. Du single immédiat Scapa Flow à l’instrumental mybloodyvalentinesque Rose with Smoke, rien ne semble avoir bougé chez les cinq Bostonien·nes, sinon qu’ils et elle ont vieilli de trente ans. Au contraire de leur musique, qui n’a pas pris une ride.
Par Franck Vergeade
Lire ici la chronique de Hard Light
Empty Country – Empty Country II (Tough Love Records/Get Better Records)
Ce deuxième album, dont le sous-titre pourrait être Dernières Nouvelles des États critiques d’Amérique, porte en lui l’idéal fictionnel d’un Faulkner, avec un lyrisme à bout de souffle. Le disque est le contraire de contemplatif : il plonge dans les vies en flamme des Américain·es, pointe ce qui les ronge, les détruit et les rend sublimes en questionnant les conditions morales et matérielles de leurs existences sur cet immense territoire vide et sauvage.
Par François Moreau
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