Des Normands anglophiles font danser les fesses avec du rock électrique.
Des jeunes gens pas raisonnables réinventent la hot-wave, boxent leurs refrains, montent sur scène comme on prend un dernier train (le chanteur gallois Lewis Evans a coutume d’écraser ses cigarettes dans la paume de sa main) et choisissent une dénomination en référence à Meyer Lansky, conseiller du mafieux Lucky Luciano : The Lanskies ont plus d’un tour électrique dans leur manche.
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On a à leur sujet jeté en l’air des noms (Bloc Party, Kaiser Chiefs, Arctic Monkeys) que le groupe a regardé retomber à terre, avant de compter jusqu’à trois, pour offrir ces douze chansons entraînées par un single (Bank Holiday) au refrain punchy. Sur un sujet mobilisateur (Jesus), le groupe impose au tempo de suivre la ligne pointillée des guitares, et Star Spangled Mersey éructe naturellement, en conclusion, un hommage sonique à Hendrix.
Mais le reste des sélections emballe tout pareil, grand écart permanent entre noirceur new-yorkaise et brillance britpop, martèlement obstiné en héritage du post-punk et guitares brillamment acides, en une géographie du binaire qui n’omet pas un détour par Manchester et ses batteries métronomiques. Titre national espoir après victoire aux points : demain l’Europe.
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