Découvrez en exclusivité des extraits vidéos du concert donné par le groupe l’année dernière à Paris à l’occasion de la sortie de l’album « Shotter’s Nation »
Depuis trois ans, la presse people ne parle que de Pete Doherty, une overdose par-ci, une rupture avec Kate Moss par-là, une baston sur le trottoir d’en face en bonus. Comme pour célébrer la sortie de son second album au sein des Babyshambles, les médias ont trouvé un digne successeur à toutes ses frasques. Elle se shoote, annule la moitié de ses concerts, est anorexique et refuse d’aller en rehab. Amy Winehouse a pris la place de Pete dans les tabloïds en moins de temps qu’il n’en faut pour sniffer un trait et est devenue l’icône underground de toute la jeunesse britannique. C’est dans ce contexte médiatique que sort le deuxième album des Babyshambles, Shotter’s Nation, un album-confession, distillant les paroles d’un homme nouveau.
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Babyshambles renaît de ses cendres précoces, loin du chaos touchant de Down in Albion. Ce disque aux apparences tranquilles et un peu mainstream se révèle être tout le contraire. Il est la dernière chance donnée aux Babyshambles pour prouver qu’ils sont plus qu’un groupe post-Libertines, qu’ils peuvent rayonner par eux-mêmes. Avec Stephen Street à la production, le groupe ouvre les portes d’un nouvel univers, limpide et organique. Poète de la rue, Pete Doherty essaye de reconquérir sa belle tel un Roméo sous crack (You Talk, Baddies’Boogie, There She Goes) et en profite pour régler ses comptes avec son passé, en exorcisant ses vieux démons, l’Angleterre (Delivery) et la drogue (Lost Art of Murder). Les douze titres de Shotter’s Nation s’enchaînent comme une évidente nécessité, ravissant le fan comme le novice.
Le groupe, soudé et résistant, excelle dans une sorte de musicalité universelle. Il a réussi à façonner un vrai disque pop qui marque un tournant et une triple fracture : Doherty/Moss, Libertines/ Babyshambles, passé/présent. Shotter’s Nation est frais, légitime et douloureux. Il offre à la fois la perception de l’amour sans concession comme la souffrance de la rupture, l’insouciance du premier joint et la perversion de l’héroïne. Un vrai condensé d’humanité, mené de front par un Pete Doherty un peu largué mais on ne peut plus juste.
Profitez de la sortie de cet album pour redécouvrir en vidéo de larges extraits du concert donné par le groupe à l’Elysée Montmartre l’année dernière, dans le cadre du festival des Inrocks, avec les titres Beg, Steal or Borrow, You Talk (extrait du nouvel album) et le charmant La Belle et La Bête, durant lequel Miss Kate Moss fît une apparition remarquée…
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