Trublion de la britpop, doué, excentrique et protéiforme, Stephen Jones alias Baby Bird revient. Tout cabossé, et avec Johnny Depp.
[attachment id=298]Après avoir raté de peu le hit planétaire avec You’re Gorgeous (1995), Stephen Jones (aka Baby Bird, par ailleurs prolifique romancier et homme de cinéma) a connu les pires difficultés à mener sa carrière de petit maître de la pop. Et on ne comptera pas trop sur les chansons d’Ex-Maniac, où sont évoquées des enfants criminels, le suicide ou les effets dévastateurs des substances psychotropes, pour lever cette hypothèque.
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En regard de ses indiscutables talents à trousser refrains addictifs et instrumentations variées, cet énième album carillonne néanmoins d’allégresse. Les producteurs de l’entreprise (les Angelenos Ryan Dorn et Bruce Witkin) ont été présentés à l’homme de Sheffield par Johnny Depp. Mieux encore : Depp joue de la guitare sur Unlovable (single hanté par un rythme sépulcral et tressautant), dont il a réalisé le clip.
Les médias s’excitent sur ces onze chansons souvent nimbées d’une mélancolie ténue et ce n’est que justice. Jones s’y avère doué, excentrique et protéiforme, aussi à l’aise dans les brisées de Dylan que dans la manipulation des stridences psychédéliques. Et On the Backseat of Your Car (et sa trompette mariachi) reste sans doute la plus belle façon de convaincre une femme de ne pas vous quitter.
Album : Ex-Maniac (PIAS)
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