Poésie douce et arrangements soyeux font le nouvel album du Français Babx. Critique et écoute.
Sans doute parce qu’il était, en tant qu’auteur-compositeur, caché derrière certains des morceaux du premier album de Camélia Jordana, on a souvent l’impression, sur le nouveau disque du Français Babx Drones personnels, d’entendre un album de la chanteuse. Même façon détachée de chanter, même art de manier le verbe français ou de trouver la poésie dans les mots simples ( » aérogare », « Helsinki », « les Mayas »…). Et puis d’ailleurs, à un moment, Camélia arrive en personne : le duo signe un épatant Je ne t’ai jamais aimé au romantisme trompeur.
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Musicalement, Drones personnels est un drôle de disque. Ce n’est pas vraiment de la chanson, pas vraiment de la pop, c’est un peu les deux à la fois. Le texte promotionnel qui l’accompagne en fait l’album de la rencontre entre Barbara et Radiohead. On pense parfois aussi à celle de Joey Starr et Jacques Brel (Despote paranoïa), celle de Fránçois & The Atlas Mountains et Leonard Cohen (Suzanne aux yeux noirs). David Babin, ou Babx, chante parfois autant qu’il parle (2012), utilise de drôles d’instruments comme le chamberlin, ancêtre du déjà pas tout jeune mellotron, et se paie çà et là des arrangements gainsbouriens (sur le d’ailleurs bien nommé Les Noyés). Résultat, Drones personnels est une belle anomalie en France, une heureuse surprise pour qui trouve la chanson d’ici trop monotone.
Concerts le 19 mars à Paris (Gaîté Lyrique), le 12 avril à Sannois, le 23 au Printemps de Bourges
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