Mine ronde, sourire radieux, tignasse savamment négligée : on lui donnerait le bon Dieu sans confession. C’est pourtant le diable que le jeune homme tire par la queue dans cette chanson française inconfortable et crue qui semble tout ignorer (mépriser ?) du feutre des salons, de la bienséance. Il n’a que 24 ans, mais sa […]
Mine ronde, sourire radieux, tignasse savamment négligée : on lui donnerait le bon Dieu sans confession. C’est pourtant le diable que le jeune homme tire par la queue dans cette chanson française inconfortable et crue qui semble tout ignorer (mépriser ?) du feutre des salons, de la bienséance. Il n’a que 24 ans, mais sa voix porte une expérience de vingt ans son aînée : une voix qui vomit plus qu’elle ne susurre, une voix d’homme, de Tom (Waits ou Novembre), qui tonne, raffûte les joliesses en des gestes brutaux et pourtant sensuels. Pas toujours convaincant dans un registre cabaret jazz enfumé et poisseux, un peu emprunté quand le tempo avance plus vite que ses manières latines, BabX séduit surtout à l’occasion de chansons lentes, habitées et illogiques, quand il devient une sorte d’Higelin humble, de Fersen sans décorum, d’héritier écorché de Barbara (Quand tu m’embrasses ou l’imposant Point d’orgue). J’ai l’cœur qui larsen/J’ai un jack un peu louche , caresse-t-il sur le très beau Cœur Larsen ? et on se dit qu’en France des milliers de filles vont vouloir se brancher directement à ce jack-là.
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