Du blues des sables du Sahara chanté par une voix imposante. Critique et écoute.
Née dans un camp de réfugiés du Sahara occidental et désormais résidente barcelonaise, Aziza Brahim, pour ses débuts dans la cour des grands (et après quelques productions plus confidentielles et musiques de films), s’invente un univers ample, sous-tendu par une tendresse inouïe. Grande activiste de son peuple et l’une de ses porte-parole, la chanteuse s’était en un passé récent égarée dans une tentative de funk fusion qui pénalisait la grâce infinie de ses vocalises.
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Soutak (“Ta voix”) recadre idéalement les choses. Produit par Chris Eckman (Tamikrest), l’album décline les harmonies acoustiques de l’impeccable guitariste Kalilou Sangaré, et le caractère hypnotique de ces rythmes ancestraux du blues des sables. La puissance d’évocation de la jeune femme et une dualité assurée entre combat politique et propos intimes renvoient aux modulations désolées de Billie Holiday, et à sa puissance.
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