Quatorze ans après ses mémorables Sessions, le chanteur barbu revisite son répertoire en version déshabillée. Frissons garantis.
“J’ai créé Sessions pour les couples solitaires, ceux qui aiment danser au son du désespoir. Sessions, c’est la musique piano-bar d’un paquebot fantôme”, écrivait Sébastien Tellier dans les notes de pochette de Sessions (2006), où il revisitait superbement ses premiers standards dans le plus simple appareil (piano, Rickenbacker).
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Six mois seulement après la parution de son sixième album, Domesticated, où l’électronique reprenait le dessus sur l’acoustique de L’Aventura (2014), le chanteur barbu remet déjà le couvert en replongeant dans son répertoire paru depuis le triomphal Sexuality (2008) pour lui offrir un nouvel écrin dénudé.
Une éternelle renaissance
“Simple Mind est une renaissance pour ma musique, explique-t-il dans le communiqué de presse. Pour ce concert minimaliste, je démaquille mes chansons et je vous les fais redécouvrir dans un style pur et plus intime que dans leur version album. Je veux vous emmener au plus près de mes accords, de mes mélodies, de ma voix et partager avec vous l’essence de mon art, simplement.”
Enregistré live avec Pablo Padovani, alias Moodoïd, et interprété avec Corentin ‘nit’ Kerdraon (le réalisateur et mixeur de Domesticated), Simple Mind offre ainsi une relecture souvent minimaliste, voire iconoclaste (Divine, Fingers of Steel), de onze chansons marquantes (L’Amour et la Violence, Look, Comment revoir Oursinet ?, Ricky l’adolescent), oubliées (Against the Law, antépénultième plage de My God Is Blue) et parfois très récentes (Domestic Tasks, A Ballet), comme si Sébastien Tellier jouait devant nous dans un appartement à la lumière tamisée.
A l’instar de Sessions, cette réinterprétation replace la composition et l’écriture au centre du disque, loin des apparats de production. C’est particulièrement manifeste sur des versions acoustiques de morceaux d’obédience électronique (Divine, revu et corrigé aux antipodes du single originel produit par Guy-Manuel de Homem-Christo de Daft Punk, qui l’emmena jusqu’à l’Eurovision). Avec Simple Mind, formidable titre à tiroirs et illustré par une pochette en clin d’œil au dessin animé italien La Linea, Sébastien Tellier touche au plus près.
Simple Mind (Record Makers)
{"type":"Banniere-Basse"}