Mercredi 29 novembre, Lomepal jouait à Paris dans le cadre de son “Flip Tour”. Un chouette moment en compagnie du skateur et de ses invités. On vous raconte.
Quelques jours après la 30è édition du Festival des Inrocks à la Gaité Lyrique, d’autres amateurs de musique se sont donné rendez-vous mercredi soir pour voir leur champion : le Parisien Lomepal. Avant lui, un Belge (et il y en aura d’autres), Isha qui, pour réchauffer la salle, dégoupille des premiers bangers dont son tube Oh Putain (avec l’accent du sud). A 21 h, les lumières se tamisent et le public s’agite. “Salut Paris !!” : cris. “Je suis sûr que vous m’avez pris pour Antoine, euh, Lomepal. Il n’aime pas qu’on l’appelle comme ça ”, lance Henry Fexa, magicien, dont la mission consiste à “chauffer la salle”. Deux tours de magie – plutôt réussis et marrants – et une dizaine de minutes plus tard, le job est fait, les gens sont prêts pour la suite.
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Entrée en matière
“Pal Pal”… Pal Pal”… Chanson d’ouverture de l’album (Flip), et du concert. Lomepal gagne la scène en même temps qu’il démarre le premier couplet. La foule est plus dense et danse, et s’improvise – souvent avec les rappeurs – backeur. “Ça fait du bien d’être à Paris ” balance l’artiste. Et comme à chaque fois, ça fonctionne bien. Sur une scène dénudée de tout habillage, mais pas de jeux de lumière, Lomepal enchaîne avec Ray Liotta, un titre plus chanté. Un exercice que le rappeur apprécie, tout comme la foule qui, entre ses dandinements un peu timides, reprend en chœur le refrain.
En parlant de chanter, justement, la première surprise du show s’apprête à rejoindre le MC et son backer (à la sympathique casquette blanche). Son identité, LOST, aka Camélia Jordana, débarque sur les planches et associe sa voix à celle du rappeur sur Danse ; collé serré, c’est d’ailleurs ce qu’ils font. Un câlin chaleureux plus tard, Camélia s’en va sous un tonnerre d’applaudissements. Coup sur coup, 70 et le tout neuf Club (qui figure dans la réédition de Flip à paraître le 1er décembre et dont le clip est sorti hier) résonnent.
Entre sueur et yeux mouillés
En concert, et particulièrement pour ceux de rap, il y a certains trucs qui marchent à chaque fois : les bangers, ou encore, de crier “nique le système”. Et pour le coup, c’est exactement la formule de Lucy. Comme attendu, moment de liesse : le sol de la grande salle tremble au rythme des sautillements de la foule – nombreuse –, et les oreilles vibrent à l’entente des “Nique le sy-sy-système” répétés à tue-tête ; et même prolongés un peu. Très efficace, plein d’énergie.
On le sait, Lomepal vient du milieu du skate. Un amour qui a toujours été présent dans la vie du jeune homme, comme il le rappelle entre deux chansons, en introduction de la suivante. “J’fais du skate depuis que je suis né et de la musique depuis trois jours !”, balance-t-il a une foule qui a déjà deviné le titre suivant, Bryan Herman. Un morceau à la gloire du skateur professionnel américain du même nom, l’une de ses idoles. Ce côté casse-cou le pousse à se percher sur un escabeau au beau milieu du public pour interpréter la chanson suivante, Oyasumi. La foule, compacte autour de lui, dégaine ses téléphones pour mieux le cerner de lumière ; original et agréable.
Une fin électrique au casting XXL
Lomepal enchaîne. Rapidement, un autre invité fait son apparition, son entrée bien accompagnée par les fans qui s’égosillent. C’est Roméo Elvis ! Ensemble, ils jouent Billets, ce qui déclenche la formation de grands cercles, qui se transforment rapidement en pogo. Le souffle à peine récupéré, le public lève la tête et voit un nouveau guest, – encore un Belge ! – Caballero ! Re-pogo. Une partie des rappeurs les plus en vogue de Belgique est désormais réunie sur la scène. Ils entonnent en chœur Bruxelles Arrive, véritable tube. Lomepal en profite pour remercier ses invités, Caballero, qu’il connaît “depuis 2011”, et bien sûr, Roméo Elvis.
Avant que tout le monde ne s’échappe, tous (Isha et sa team comprise) se rejoignent sur les planches pour une l’ultime chanson. Un énorme cercle se forme au milieu de la fosse qui, une fois les premières basses de Pommade lâchées, s’unifie d’une traite. C’est le feu, c’est la fête ! Un joyeux bordel de quasi cinq minutes, qui se conclue par de brûlantes acclamations.
Le dernier titre est réservé à Lomepal, maintenant seul en lumière. La foule est toute proche de la scène, en totale communion avec le skateur. C’est la fin, elle le rappelle, il revient pour une chanson supplémentaire. Ça sera la dernière ; bravo. On a hâte de le retrouver en décembre en Belgique pour la prochaine soirée FiftyFifty !
Flip est disponible sur Apple Music.
La réédition l’est aussi en précommande.
Toutes les dates du Flip Tour sont à retrouver ici.
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