Si vous aimez le rap, l’italien, le street-wear et les clips cool, vous aimerez Priestess, programmée vendredi 15 décembre à La Machine du Moulin Rouge dans le cadre d’une soirée Fils de Vénus.
Franchement, si l’on écrivait en émojis, suivrait une avalanche de cœur dans les yeux, bouche en cœur, cœur violet, rouge, noir, rose, double cœur, mains qui prient, pouce en l’air, V de la Victoire, et re-coeur, et re-pouce en l’air, et tête qui brûle, et bave aux lèvres, et feu, feu, feu, et surfeur, et poussin, et tchin-tchin.
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Voilà résumé, très simplement, l’effet que nous a fait Priestess dès la première écoute. Priestess comme « prêtresse », née en 1996 dans la région des Pouilles, dans le Sud de l’Italie, devenue rappeuse en italien dans le texte, fait assez rare pour être souligné. Passé l’effet de surprise, le côté exotique « ouah c’est fou c’est du rap en italien », le coup de cœur est bien réel. Priestess a cette voix aiguë, sucrée, presque enfantine, qui titille un beat classique, une mélodie de défonce. Ses morceaux dégoulinent d’assurance de sex-appeal, et de joint. Le style streetwear est soigné, tendance Urban Outfitters-Monki, tout comme les clips, surtout celui de Maria Antonietta qui reprend le délire pop du Marie Antoinette de Sofia Coppola. Le genre de clip qui donne envie de faire des captures d’écran de chaque plan.
Trop de cool pour certains, trop bien pour d’autres. En ce qui nous concerne, sa façon de prononcer « bubblegum », « Maria Antonietta », « marijuana » ou de se pavaner dans le clip d‘America Pusher suffisent à nous convaincre que notre vie était bien plus triste avant de la rencontrer.
Priestess a sorti un premier EP, Torno Domani (« Je reviens demain ») début novembre sur le label Tanta Roba affilié à la branche italienne d’Universal Music. Six titres qui déploient un univers paradoxal, aussi sucré qu’un Scubifizz et pourtant teinté du même noir que son carré parfaitement coupé. Priestess y raconte la vie de son amie dealeuse, « toujours en vadrouille avec ses sacs, si défoncée ».
De MadMan à Beyoncé
« J’ai commencé à écouter du rap italien à l’âge de 13 ans, nous raconte-t-elle par mail, avec Madman et Gemitaiz. C’était mes artistes préférés, et c’est désormais un honneur d’être sur le même label qu’eux, Tanta Roba, et de bosser avec eux. »
C’est MadMan justement, un autre rappeur originaire des Pouilles inconnu lui aussi de ce côté-ci des Alpes, qui repère Priestess et enregistre un featuring avec elle, Devil May Cry, en 2015.
Priestess ne raconte pas grand chose par mail, sinon des banalités (« J’ai choisi Prêtresse car les prêtres font le lien entre l’humanité et la religion et je veux être le lien entre ceux qui écoutent ma musique et leurs sentiments. » OKAY) Retenons ses influences internationales : Rihanna, J. Cole, Drake et Beyoncé. Et son projet de bosser le live à 200% même si elle souhaite « aussi vite que possible retourner en studio pour travailler sur de nouveaux morceaux. » Restons sur notre coup de cœur, total.
Priestess est actuellement en tournée européenne et s’arrêtera à La Machine du Moulin Rouge ce vendredi 15 décembre pour une soirée Fils de Vénus, avec PEANUTS ainsi que des DJ-Sets de la bande FDV. Un truc à ne pas louper. Plus d’infos ici.
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