Un disque de deuil et de souvenirs dérobés. Une douceur intime et fragile.
Faisant suite au superbe A Crow Looked at Me, Now Only aborde le même thème, soit le décès de Geneviève, la femme de Mount Eerie (Phil Elverum dans le civil), des suites d’un cancer du pancréas. Chacun l’aura compris, il ne faut s’attendre ici ni à une musique prête à faire danser les gens en club ni à de la pop qui donne le sourire. Comme dans A Crow…, les paroles sont douloureuses et résolument intimes.
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Ces chansons acoustiques, enregistrées dans la maison du couple, forment comme une suite de souvenirs, de photos entassées sur un plancher qui craque au milieu du silence. Dans le premier titre, Tintin in Tibet, Mount Eerie évoque la rencontre avec sa femme, quand il a dormi sur son parquet et l’a observée, le matin, éplucher une orange. Dans une autre chanson, Distortion, il raconte avoir regardé un documentaire sur Jack Kerouac dans l’avion et pensé à Geneviève en voyant la fille de l’écrivain s’exprimer dans une interview. Plus qu’une complainte, Now Only est finalement à l’image de sa pochette : une succession de souvenirs, de fragments de vie envolés qui rendent son propos d’une douceur réellement bouleversante
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