L’un des derniers représentants de la comète chillwave entérine ici définitivement son statut de prince du cool sur un album aussi euphorisant qu’engourdissant.
L’année passée, Chaz Bear publiait la version instrumentale de son second album, Underneath the Pine, paru en 2011. Une décennie anniversaire qui rappelle à la fois la longévité et la faculté à se renouveler d’un musicien qui a su s’extirper du mouvement chillwave, genre ringardisé en l’espace de deux, trois ans à l’aube des années 2010.
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Sur Mahal, son septième album en douze ans, Toro y Moi continue, l’air de rien, de prendre la tangente et de multiplier les pistes pour sa musique. À la fois pétri d’ambition et complètement décomplexé, Mahal installe définitivement Toro y Moi comme l’un des artisans pop les plus cool de sa génération.
Aussi euphorisant qu’engourdissant
Accompagné par Ruban Nielson d’Unknown Mortal Orchestra, Alan Palomo de Neon Indian ou encore The Mattson 2, Chaz Bear convoque notamment le funk défoncé de George Clinton, son héritage philippin et le rock psychédélique des seventies pour trousser son disque le plus hétéroclite à ce jour – qu’on jurerait joué sur l’autoradio du Jeepney qui en orne la pochette.
Aussi euphorisant qu’engourdissant, Mahal s’impose, en toute décontraction, comme l’un des plus beaux albums de l’Américain, celui d’un artiste touche-à-tout qui n’en fait qu’à sa tête et qui le fait divinement bien.
Mahal (Dead Oceans/Modulor). Sortie le 29 avril.
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