Vingt-quatre ans après leur dernier album “Temperamental”, Tracey Thorn et Ben Watt reviennent comme si le temps n’avait aucune prise sur eux. Porté par un clip chorégraphique, l’entêtant “Nothing Left to Lose” annonce magnifiquement le futur album d’EBTG.
Qui l’eût cru ? C’est par un post sur les réseaux sociaux que Tracey Thorn et Ben Watt ont annoncé, le 2 novembre dernier, la parution d’un nouvel album d’Everything But the Girl, dont le dernier enregistrement remonte à l’indémodable Temperamental en 1999. Depuis, l’une comme l’autre avaient repris leur carrière solo, reprenant le fil d’une discographie abandonnée depuis A Distant Shore (1982) pour elle et North Marine Drive (1983) pour lui, son disque intemporel avec Robert Wyatt. Quarante ans après ses débuts et jamais décontenancé par le succès astronomique du single Missing (1994) remixé par Todd Terry, ce couple à la ville comme à la scène a donc retrouvé le chemin commun des studios, au bord de la rivière, près de Bath, avec leur ami et ingénieur du son Bruno Ellingham. “Ironiquement, le son final du nouvel album était la dernière chose à laquelle nous pensions lorsque nous avons commencé en mars 2021, reconnaît sans ambages Tracey Thorn dans le communiqué de presse. Bien sûr, nous étions conscients de la pression d’un retour aussi attendu, alors nous avons essayé de commencer dans un esprit d’ouverture et d’espièglerie, incertains de la direction à prendre, réceptifs à l’invention.”
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En prélude à la sortie printanière de Fuse, le 21 avril prochain, Everything But the Girl révèle aujourd’hui le premier single au titre tout indiqué de Nothing Left To Lose. Instantanément, on y entend et retrouve tout l’ADN du duo britannique : la voix touchante et magnétique de Tracey Thorn, le sens de la composition de soul électronique moderne à l’unisson du tandem, la science des productions syncopées de Ben Thorn. Le résultat est aussi brillant qu’entêtant, porté par ce refrain évident (“What is left to lose/Nothing left to lose/What is left to lose/Nothing left to lose”) et surtout ce couplet ultime (“Kiss me while the world decays/Kiss me while the music plays”). Un clip chorégraphique réalisé par Charlie Di Placido (Jungle, Kojey Radical) finit de compléter le tableau pour les plus beaux revenants de l’hiver. Vivement le printemps.
Fuse (Buzzin’ Fly Records/Virgin Records/Universal). Sortie le 21 avril.
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