Le jeune trio de Manchester a façonné un premier album aux reflets fascinants.
Un crépuscule glacé se lève sur un plancher de lames métalliques. Petit à petit, la lumière se fait sur un univers spatial peuplé de mille mondes.
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Difficile de ne pas s’imaginer dans un jeu vidéo futuriste, découvrant de nouveaux astres au détour d’une galaxie lointaine, en écoutant l’épopée monumentale introductive Simpatico People de W. H. Lung. Derrière cette improbable collusion verbale entre un entrepôt de vente en gros de Manchester et le poète britannique W. H. Auden, se cachent trois ouvriers sonores de l’ombre.
Loin de l’accident collectif, leur premier album Incidental Music fait l’effet d’un pavé de titane jeté avec préméditation dans la mare. Brut et dense, il révèle vite de multiples éclats hypnotiques qui font bouillir les sangs, entre nappes de synthé brumeuses, grilles de basse en flux tendu, guitares kaléidoscopiques, beats métronomiques et voix nerveuse à la désinvolture très british.
Lancé comme un groupe de studio uniquement, W. H. Lung daigne à présent se produire lors de rares concerts – les spectateurs du dernier Festival des Inrocks s’en souviennent encore. On suivra ses prochains plans de vol de ce côté-ci de la Manche.
W. H. Lung Incidental Music (Melodic)
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