Après deux albums d’une pop anglophone et dansante, la chanteuse garde le rythme en territoire francophone.
On l’avait quittée sur la pop anglophone de son second album, Heavy Weather, en 2018. Cette fois, France Picoulet, autorenommée Owlle – pour la référence à la chouette et le pronom personnel féminin qu’elle porte fièrement – s’essaye à sa langue maternelle.
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Et ça fonctionne plutôt bien, entre Laisser les erreurs, Mirage (déjà utilisé pour la bande sonore de deux séries, Skam et Emily in Paris), La Flemme ou Le Goût de la fête : “L’arrivée du français a bousculé pas mal les choses : ma façon de me présenter mais aussi de penser ce métier, confie Owlle. J’ai la sensation de me présenter pour la première fois aux gens telle que je suis vraiment. De reconnecter aussi avec mon parcours aux Beaux-Arts et ce qui m’anime au-delà de la musique.”
D’où un univers visuel longuement façonné avec le duo Gourau & Phong. Et un titre explicite : “Il définissait assez bien l’état d’esprit dans lequel je me trouvais… La folle machine, c’est moi à ce moment-là ! J’ai mélangé le digital à quelque chose de beaucoup plus organique. C’est un combo que j’ai toujours aimé, faire passer des émotions dans un monde qui questionnerait sur le réel et le virtuel. En grande partie écrit et pensé lors de la pandémie, cet album était nécessaire pour s’évader autrement, plonger dans cet imaginaire.”
Ayant monté sa propre structure, The Quiet Club (joli clin d’œil à Brian Eno), la musicienne s’amuse toujours autant entre brûlante electropop et R’n’B onirique. Bénéficiant de l’apport de Surkin ou de Max Baby, Folle machine varie les tempos et affirme sa personnalité, pour se “mettre à nouveau en scène, mais avec des choix plus radicaux”, résume Owlle. “Comme une urgence d’aller au bout des choses et de ne plus avoir peur du regard des autres. Alors que j’étais en rupture totale avec mon environnement passé, à la fois personnel et professionnel, ce beau chaos m’a permis de redéfinir mes envies et les chemins que je voulais prendre… et il y en a eu beaucoup. C’est en bougeant ces lignes que j’ai pu retrouver du sens à mon métier sans être bridée à chaque étape.” Ainsi, Folle machine est l’œuvre qu’elle a eu “le plus de plaisir à composer et à produire”. Et ça s’entend.
Folle machine (BMG). Sortie le 11 mars. Concert à Paris (La Gaîté Lyrique) le 20 avril.
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