En plongeant de nouveau dans le groove sexy de la fin des seventies et du début des eighties, le duo canadien reste fidèle à ses racines. Avec plus ou moins de bonheur.
Depuis plus de vingt ans, le duo canadien, fidèle à son nom en forme de clin d’œil au légendaire groupe Cameo, n’a cessé au fil des albums de se vautrer dans le funk le plus rutilant et groovy, chromé et tape-à-l’œil, gavé de talkbox et de basse slappée. Un hommage en bonne et due forme à The Gap Band, Delegation, The S.O.S. Band, Shalamar ou Zapp, revisités grâce aux techniques de production contemporaines, qui nous aura fait danser le Mia comme personne.
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Après s’être diversifié dans la production, Chromeo revient en grande forme sans changer une formule qui gagne. Celle d’un funk gorgé de soleil et de sexe, se permettant quelques embardées electro qui virent vers la synthpop ou l’italo disco, où s’invitent La Roux au micro, Morgan Geist à la production ainsi qu’Alex Gopher au mastering.
Est-il pertinent de refaire en 2024 la musique des années 1980 ?
Si l’on pense inévitablement à Bruno Mars, Robin Thicke ou Mark Ronson, chantres depuis de nombreuses années de cette renaissance funk avec Chromeo, Adult Contemporary reste un poil étouffant sur la longueur, même s’il contient quelques tubes qui passeraient sans souci dans un DJ set entre deux classiques funky.
C’est finalement quand Dave 1 et P-Thugg s’éloignent de leur recette toute faite – Two of Us (Friendsnlovers Pt.2), façon ballade à la Roger Troutman, (I Don’t Need a) New Girl et ses synthés en goguette, A Cut Above en R&B sexy – qu’ils deviennent vraiment attachants. Même si cette débauche de groove suant n’empêche pas de se poser la question de savoir s’il est pertinent de refaire en 2024 la musique des années 1980. Vous avez deux heures.
Adult Contemporary (BMG). Sortie le 16 février.
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