Au premier semestre de 2020, le chiffre d’affaires du vinyle s’est hissé devant celui du CD. Un résultat qui n’était pas arrivé depuis 34 ans.
C’est une première depuis 1986. Aux Etats-Unis, le vinyle a détrôné le CD au premier semestre. Selon la Recording Industry Association of America (RIAA), il a rapporté un chiffre d’affaires de 232,1 millions de dollars depuis le début de l’année 2020, soit une hausse de 3,6 % comparée à l’année précédente. En tout, 8,8 millions de vinyles se sont vendus. Si 10,2 millions de CD se sont écoulés, son chiffre d’affaires reste inférieur à celui de la galette noire : 129,9 millions de dollars, soit une baisse de 47,6 %.
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Si le confinement a vu de nombreux disquaires fermer leurs portes, les CD, cassettes et vinyles ne se sont jamais aussi bien vendus que durant cette période. La boutique en ligne Discogs enregistrait une hausse de 30 % entre janvier et juin, soit 4 228 270 commandes.
De son côté, le numérique continue de régner. Il représente 91 % des ventes dont 84,8 % rien que pour le streaming. Malgré la pandémie, l’industrie musicale a réalisé une hausse de 5,6 % de son chiffre d’affaires. Le streaming continue de progresser et les plateformes voient leur nombre d’abonné·es augmenté de 23 %.
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Qu’en est-il de la France ?
En France, d’après le bilan du premier semestre de la SNEP, le marché des CD et vinyles a durement été affecté par la crise sanitaire. Il réalise 55,8 millions d’euros soit une baisse de 37 %. Néanmoins, « les ventes de vinyles réalisent une belle performance et représentent 31 % des ventes de physiques » de ce début d’année 2020. Un résultat en hausse comparé à celui de 2019, qui était de 24,6 %.
L’industrie, elle, réalise une performance « tout juste positive« . « Ce ralentissement brutal de la croissance est bien sûr imputable aux conséquences de la crise sanitaire, et notamment à la période de confinement du printemps dernier« . Mais grâce à la progression de + 17,7 % du streaming, la baisse des ventes physiques, soit -36,8 % a été compensée. S’ajoute à cela des « indicateurs positifs » qui font espérer « une consommation soutenue durant les prochains mois« .
Finalement, le vinyle fait ses preuves et s’échappe doucement de son statut de tendance.
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