The Autums, à la rigueur The Winters : un groupe de saison, donc, et un disque qui pourrait bien devenir la bande-son des crépuscules hâtifs, des replis moelleux dans la laine et les canapés-feu de bois. Quand on découvre les chansons épiques et anxieuses des Américains, on pense immédiatement aux hymnes déchiquetés de Lift To […]
The Autums, à la rigueur The Winters : un groupe de saison, donc, et un disque qui pourrait bien devenir la bande-son des crépuscules hâtifs, des replis moelleux dans la laine et les canapés-feu de bois. Quand on découvre les chansons épiques et anxieuses des Américains, on pense immédiatement aux hymnes déchiquetés de Lift To Experience, eux aussi locataires du label Bella Union. Ce romantisme patraque, cette ambition de fermiers fous, cette furie contenue en quelques ballades étincelantes, cette électricité qui se déclenche ensuite en rafales, ces Californiens les ont sans doute envisagés à travers le même prisme : chez Jeff Buckley, évidemment, chez Scott Walker ou dans la pop tourmentée de quelques Anglais éthérés du siècle dernier ? de My Bloody Valentine aux Cocteau Twins. Mais une profusion d’arrangements somptueux, une science captivante du contre-chant, une guitare prodigieuse et un falsetto troublant ont tôt fait d’anéantir toute envie de rangement : dans la démesure et la passion, The Autumns passeront l’hiver.
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