L’alliance du hip-hop et de l’électricité, sous l’égide de Casey : la colère d’Ausgang sonne juste.
On attendait avec impatience le retour de Casey, une artiste trop rare depuis la sortie de son premier ep (Ennemi de l’ordre, 2006), et qui a pris l’habitude de méditer dans l’ombre les coups qu’elle prépare. C’est sous le nom d’Ausgang (avec le “A” d’anarchie) que la claque est arrivée. A l’instar de Chuck Berry, premier extrait de l’album qui rappelle les origines noires et transgressives du rock, Gangrène est un brûlot sur le fond comme sur la forme : riffs de guitare agressifs, rythmiques nerveuses et manifeste indocile contre l’appropriation culturelle du rock.
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Entourée du guitariste Marc Sens (qu’elle avait déjà croisé avec Zone Libre), de Manusound aux machines et de Sonny Troupé à la batterie, la rappeuse du Blanc-Mesnil signe un disque de fusion arrosé d’essence. En dix morceaux et autant de châtaignes, Casey se déchaîne en hybridant les styles avec la rage en fil conducteur – contre les prisons mentales (Bonne Conduite), la bonne morale chrétienne et le monde marchand (Ma complice), l’élite qui fait sécession (Elite) ou encore les sosies de Jim Morrison qui n’ont “rien à dire” et qui chantent en anglais (Bâtard). Comme toujours, la colère jubilatoire de Casey est communicative. Une belle promesse pour les concerts d’Ausgang.
Album Gangrène A-parte/Baco Distribution
Concerts Le 17 mars, Paris (La Maroquinerie), le 18 mars, Toulouse (Connexion Live), le 19 mars, Lyon (Le Jack Jack), le 20 mars, Saint-Brieuc (Bonjour Minuit)
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