A l’occasion du festival de musiques électroniques Nuits Sonores qui a débuté mardi 28 mai dans la région lyonnaise, une jeune sexologue va tenter de mesurer à quel point on peut jouir grâce à la musique.
« Wow, ce morceau est totalement jouissif. » Parler de la musique comme on parle d’un ébat est désormais devenu monnaie courante lorsque l’on analyse des morceaux, tant les sensations que nous procurent les notes peuvent être intenses. D’ailleurs, on ne compte plus le nombre d’adjectifs érotiques qu’on assimile à la musique : « extatique », « transcendant », « orgasmique »… Mais à quel point peut-on jouir lors d’une expérience sonore ? Cette question, la sexologue et psychologue Cathline Fermet-Quinet a décidé d’y répondre en menant une expérience originale et insolite lors de la dix-septième édition de Nuits Sonores qui se déroule du 28 mai au 2 juin, en plein cœur de la métropole lyonnaise.
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Une expérience unique
En effet, cette jeune sexologue attirée par les nouvelles formes de sexualité a décidé de juger le « potentiel orgasmique » des DJ-sets. C’est le fruit d’une collaboration avec Aurélien Fache, développeur et hacker de sex-toy qui travaille particulièrement sur les liens entre sexualité et nouvelles technologies. Ils ont baptisé le projet avec humour In bed with Laurent Garnier. Pour cette expérience, Cathline portera un sex-toy connecté qui retranscrira en live les vibrations et les pulsations des DJ sets du festival. « Il faut juste ouvrir la porte de son imaginaire. On entend parfois parler d’eargasm, c’est-à-dire le fait d’avoir un orgasme auditif en écoutant de la musique. Eh bien avec ‘In Bed With Laurent Garnier’, on veut cette fois utiliser un outil technologique permettant d’avoir un orgasme physique sur la musique », confie Cathline à Trax Magazine.
Nuit torride
Faire l’amour sur de la musique, certes, mais pourquoi pas faire l’amour à la musique ? Mêler plaisir des oreilles et plaisir physique pour atteindre l’orgasme musical. C’est le pari que lance le tandem. Mais c’est aussi dans l’optique de déshabiller les clichés sur la sexualité que le duo a décidé de tenter cette expérience. Cathline Fermet-Quinet affirme dans Trax : « La plupart des gens ont peur de faire l’amour avec des robots mais ils font l’amour comme des robots. Ils sont très conditionnés, avec des idées préconçues sur la sexualité et les sextoys. Je veux leur montrer qu’on peut faire plein de choses dans ce domaine. » Un projet qui vise donc aussi à libérer les mœurs et à démontrer l’étendue des possibles en matière de sexualité.
Avec une programmation délicieuse et éclectique qui comprend des artistes tels que James Blake, Black Madonna, Jeff Mils ou encore Flavien Berger, on sait d’ores et déjà que l’expérience s’annonce torride pour cette sexologue avide de sensations.
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