Les Cowboy Junkies se traînent depuis près de vingt ans la malédiction du premier album à succès (The Trinity Sessions, 1988), celui qui a tendance à éclipser tous les suivants. Pourtant, rarement un groupe aura été aussi constant dans le son et la délicatesse de ses mélodies. Une country feutrée, ralentie et mélancolique, se détournant […]
Les Cowboy Junkies se traînent depuis près de vingt ans la malédiction du premier album à succès (The Trinity Sessions, 1988), celui qui a tendance à éclipser tous les suivants. Pourtant, rarement un groupe aura été aussi constant dans le son et la délicatesse de ses mélodies. Une country feutrée, ralentie et mélancolique, se détournant parfois vers le blues, qui a déjà permis à la fratrie Timmins de remplir neuf albums studio de chansons tristes et romantiques. L’avant-dernier, Early 21st Century Blues, était un bel album de reprises, leur grande spécialité ? c’est leur magique version de Sweet Jane qui les avait révélés à la fin des eighties.
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At the End of Paths Taken s’inscrit totalement dans la lignée. Schizo, il comprend quelques morceaux émouvants, comme Spiral down, Brand New World ou My Only Guarantee, mais révèle aussi la face sombre du groupe avec des chansons plus éprouvantes comme les bluesy Cutting Board Blues ou My Little Basquiat. La magnifique voix, toujours en retenue, de Margot Timmins ne suffit pas toujours à éclairer l’atmosphère et à faire oublier rugosité et noirceur.
Au fil des morceaux s’installe un petit bourdon, qui était heureusement totalement absent lors du sublime et trop rare concert du groupe à Paris en mars dernier.
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