Injustement ignoré lors de ses trois précédentes manifestations, le génie pop du Lilac Time s’est gentiment fait remercier à l’intersaison par une major qui le soutenait comme la corde soutient le pendu. Une major qui, le jour venu, n’hésitera pas à rééditer l’intégrale pour le bonheur des retardataires et de son comptable. Lilac Time trouvera […]
Injustement ignoré lors de ses trois précédentes manifestations, le génie pop du Lilac Time s’est gentiment fait remercier à l’intersaison par une major qui le soutenait comme la corde soutient le pendu. Une major qui, le jour venu, n’hésitera pas à rééditer l’intégrale pour le bonheur des retardataires et de son comptable. Lilac Time trouvera finalement asile chez Creation, maison de l’amour et de l’harmonie qui semble avoir été bâtie pour le groupe. Pourtant, à la seule écoute du single Dreaming, on s’est pris à douter du concubinage entre Stephen Duffy et Alan McGee, union parfaite dont on espérait mieux que ce pâle et maigrichon filet d’eau tiède. Une concession à l’air du temps ? produite par le très poussif Hypnotone ? qui, au milieu de cet album, fait figure de furoncle électro, de gadget disgracieux et tape-à-l’œil. Les autres titres sont heureusement dans la pure tradition Lilac Time, intemporels et donc inusables. Moins aventureux que son prédécesseur, Astronauts reste sagement ancré dans le clacissisme folk-pop, tout en rondeur et avec, à la clé, ces immanquables frissons provoqués par le glissement des doigts sur les six (ou douze) cordes sensibles et une chaude impression que disperse la résonance cossue du bois naturel. Duffy prend tout le temps nécessaire pour déployer ses mélodies cajoleuses, d’où une légère sensation de flottement qui donne à l’album une couleur laid-back, en lévitation presque f tale, telle que pouvait le laisser suggérer son titre. L’automne ne pouvait mieux commencer.
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