Depuis vingt ans qu’il laisse chanter son oud (ce luth traditionnel oriental) en toute liberté, Brahem a exploré tous les continents stylistiques auxquels l’instrument s’est trouvé lié un jour au cours de son histoire. Mêlant avec grâce différentes sensibilités modales du Proche-Orient et du Maghreb et les confortant amoureusement à divers types d’improvisations, le musicien […]
Depuis vingt ans qu’il laisse chanter son oud (ce luth traditionnel oriental) en toute liberté, Brahem a exploré tous les continents stylistiques auxquels l’instrument s’est trouvé lié un jour au cours de son histoire. Mêlant avec grâce différentes sensibilités modales du Proche-Orient et du Maghreb et les confortant amoureusement à divers types d’improvisations, le musicien tunisien s’est ainsi forgé au fil du temps une manière originale, à la fois aventureuse dans ses écarts pris avec la règle et respectueuse de l’esprit syncrétique de la musique arabe, évitant tout autant clichés orientalistes qu’hybridations mondialistes. Astakan Café apparaît, dans cet esprit, comme une sorte d’aboutissement esthétique de cette plongée personnelle au plus intime de la tradition. En trio, avec des complices de longue date, le clarinettiste turc d’origine rom, Barbaros Erköse, et le percussionniste tunisien Lassad Hosni, Brahem nous embarque dans un étonnant voyage mental, entre confidence amicale sur le ton de la conversation et rêverie méditative. Une musique rigoureuse et sensuellement ascétique qui tend à redéfinir les contours d’un univers poétique et culturel composite oscillant sans cesse entre pudeur et hédonisme, nostalgie et recueillement.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}