Un coffret riche en secousses tente de contenir le génie de l’Argentin.
Ce pic, cette chaîne de sommets (neuf disques joliment agencés dans un coffret-soufflet), conte les seize premières années de l’invraisemblable trajectoire de l’Argentin Astor Piazzolla.
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Élève de Nadia Boulanger, il se rêve en pianiste concertiste, puis révolutionne, grâce à son bandonéon, l’univers du tango. En privilégiant une orchestration traditionnelle (cordes et piano en cascade autour de l’instrument-roi), il élabore le concept d’un nuevo tango inspiré de thématiques populaires, mais infléchissant leurs langueurs naturelles vers les acquis du néoclassicisme d’un Stravinski ou l’âpreté virtuose du be-bop.
C’est alors une époque déraisonnable (l’orée des années 50) : Piazzolla croise Martial Solal à Paris, se frotte à quelques jazzmen new-yorkais et crée avec l’Octeto Buenos Aires un ébouriffant orchestre de jeunes prodiges, où la guitare électrique taraude la tradition. La beauté de cette esthétique révolutionnaire en marche éclate à chaque mesure.
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