Depuis quelques mois, le label Rev-Ola exhume un nombre fort impressionnant de petits trésors tombés dans l’oubli, tous en provenance des côtes américaines de la fin des sixties, ce paradis à deux faces dont on n’est pas encore à la veille d’avoir inspecté tous les recoins. Sur la côte est, dans le New York de […]
Depuis quelques mois, le label Rev-Ola exhume un nombre fort impressionnant de petits trésors tombés dans l’oubli, tous en provenance des côtes américaines de la fin des sixties, ce paradis à deux faces dont on n’est pas encore à la veille d’avoir inspecté tous les recoins.
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Sur la côte est, dans le New York de Left Banke, les Blades Of Grass n’eurent pas beaucoup de chance. Ce très élégant quartet publia son unique album durant l’été 1967 (celui de toutes les grass), mais se fit couper l’herbe sous les pieds par The Sunshine Company, qui enregistra comme eux l’éblouissant Happy et en fit même un hit, tandis que la version (pourtant infiniment plus belle) des Blades resta ensablée dans les profondeurs du Billboard. Peu importe, car cet album aujourd’hui réédité ressemble à un songe éveillé, à une rivière de diamants glissant sur un lit de soie, conjuguant la majesté des Left Banke (dont ils vampent Walk away Renee) avec la puissance émotionnelle des Beach Boys et des Brothers Four. Un merveilleux bouquet de pure-pop jamais sorti de terre.
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