Deux héros de la scène electro berlinoise se lancent dans des BO. Critique et écoute.
Le calendrier des sorties fait parfois très bien les choses. Ainsi Apparat et Ellen Allien, deux éminents électrons de la sphère musicale berlinoise (ayant fait équipe ensemble au début des années 2000), publient chacun un disque né d’une commande pour la scène. Dans le cas d’Apparat, il s’agit d’une collaboration avec le metteur en scène Sebastian Hartmann pour les besoins d’une adaptation de Guerre et Paix : en découlent dix élégants morceaux, presque tous instrumentaux, portés par des cordes majestueuses et parsemés de subtiles touches électroniques, l’ensemble oscillant entre rock de chambre et néoclassique.
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Ayant, quant à elle, travaillé avec les chorégraphes Alexandre Roccoli et Séverine Rième sur le spectacle Drama per Musica, créé en 2011 au Centre Pompidou, Ellen Allien a su tirer profit de l’expérience. Sans être renversant, le résultat – qui se déploie sur une seule plage, longue de 45 minutes – s’avère nettement plus substantiel que ses deux mornes derniers albums et amène l’auditeur à flotter sur un tapis atmosphérique aux motifs finement entrelacés.
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