Des pépites d’inspiration sixties par un Canadien d’aujourd’hui qui signe son deuxième album en six mois.
Le nom du groupe ne nous aura pas : c’est bien un seul homme qui se cache derrière le pseudonyme de Ghost Woman, un certain Evan Uschenko qui a déjà œuvré au service d’autres artistes, dont son compatriote canadien Michael Rault.
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Ce multi-instrumentiste cultive un certain mystère. Son premier album Ghost Woman, sorti l’été dernier, ne comportait aucune indication sur qui a joué quoi, qui a composé et produit, ni où et quand ces morceaux délicieusement old school ont été enregistrés. On profite d’un tête-à-tête avec Evan pour essayer de lui soutirer ces infos.
Il reconnaît du bout des lèvres qu’il s’est chargé de quasiment tout, à l’exception de la pochette. Quant au nouveau disque qui vient de débarquer en janvier, six mois après le précédent, deux de ses amis y font de brèves apparitions à la pedal steel sur l’alangui Lo Extraño et au chant sur Tripped, joyau psyché-blues sur lequel on jurerait entendre le fantôme de Mark Lanegan (il s’agit de Nick Hay, bassiste sur les tournées de Ghost Woman).
Sans avertissement ni explication
Comme les Allah-Las ou Anton Newcombe, l’ensemble a le chic pour recréer avec soin le son psyché-garage des sixties (citons les fabuleux 3 Weeks Straight et The End of a Gun), tout en y incorporant des touches plus modernes (par exemple une ambiance Krautrock sur Street Meet). C’est là toute la magie du rock, capable de faire chavirer ses auditeurs et auditrices par la simple force de ses mélodies et de ses riffs, sans avertissement ni explication.
Anne, If (Full Time Hobby/PIAS). Sorti depuis le 20 janvier.
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