Remarquable membre de Nick Cave and the Bad Seeds dans les années 80 et artiste solo accomplie, l’autrice-compositrice australienne a co-écrit certains des morceaux les plus connus de Cave. L’annonce de sa mort a été rendue publique le 28 avril.
“Elle était la plus intelligente et la plus talentueuse de nous tous.tes, de loin. (…) C’était à la fois facile et terrifiant de l’aimer. Elle laisse un grand espace de pleurs.” Dans un long hommage en prose publié sur son site internet, c’est en ces termes que Nick Cave décrit Anita Lane, décédée le 28 avril à l’âge de 61 ans. Les deux artistes ont longtemps collaboré dans leur carrière. A l’annonce de la mort de la musicienne, Cave a tenu à honorer la mémoire de sa “meilleure amie”.
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Parolière de génie
En plus d’une brillante carrière solo, Anita Lane était l’un des premiers membres des Bad Seeds de Nick Cave. Comme le rappelle Pitchfork, l’autrice-compositrice australienne a rencontré ce dernier à la fin des années 70 avant de travailler avec lui et Mick Harvey au sein du groupe The Birthday Party, puis des Bad Seeds dans les années 80. Parolière de génie, on lui doit quelque uns des coups d’éclat les plus fameux (et sombres) de la carrière de Nick Cave et Mick Harvey : A Dead Song en 1981, deux autres morceaux de Junkyard en 1982 chez The Birthday Party, et plusieurs titres signature de Nick Cave, comme From Her to Eternity ou Stranger Than Kindness, qu’elle a co-écrits.
“Et puis Anita meurt”
Autrice sans pareille, elle aura accompagné Nick Cave et ses Bad Seeds jusqu’au Murder Ballads en 1995 tout en poursuivant une carrière solo riche d’un EP, Dirty Springs sorti en 1988, et de deux albums, produits par nul autre que Mick Harvey, Dirty Pearl (1993) et Sex O’Clock (2001).
“Tu penses connaître le deuil, tu penses avoir compris ses mécaniques, tu penses être une personne avisée – plus forte, plus sage, plus résiliente – tu penses que plus rien ne peut te blesser dans ce monde, et puis Anita meurt”, écrit Cave dans son déchirant hommage. Avant de poursuivre : “Tout le monde voulait travailler avec elle mais c’était comme essayer de piéger la foudre dans une bouteille. Mick Harvey a réussi à l’emmener en studio, mais ses précieuses offrandes n’étaient qu’une fraction de ce qu’elle était.”
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