C’est l’histoire bien connue du type qui ne sait pas ce qu’il veut. Partir ou rester. Changer ou perdurer. Etre ou devenir. Pour Moby, le dilemme est permanent : verser dans le rock le plus démesuré, le plus outré, ou en rester aux expérimentations dansantes qui ont fait sa (petite) gloire. Avec l’impénétrable Animal rights […]
C’est l’histoire bien connue du type qui ne sait pas ce qu’il veut. Partir ou rester. Changer ou perdurer. Etre ou devenir. Pour Moby, le dilemme est permanent : verser dans le rock le plus démesuré, le plus outré, ou en rester aux expérimentations dansantes qui ont fait sa (petite) gloire. Avec l’impénétrable Animal rights son deuxième album après Everything is wrong , celui que sa maison de disques décrit tout à la fois comme un être « inclassable, chrétien, végétalien, speed-metal et technopunk » semble définitivement se prononcer pour l’option du renouvellement extrémiste, avec passage obligé par la case casse-bonbons. Moby peut bien changer, qui songera à s’en plaindre ? Il pourrait même se mettre à la bourrée suédoise ou au cancan nigérien que l’on ne trouverait rien à y redire. Mais faut-il vraiment que ces mutations-là soient publiques ? Ne pourrait-on imaginer un autre mode de développement, plus discret, plus privé ? Du genre « Tu restes chez toi avec ton petit magnéto pourri et t’arrêtes de nous les briser avec ton hard corniaud » ?