Tous azimuts et azimuté, un protégé de Sufjan Stevens.
Sur la jaquette, une femme à tête de lion. On pense à la campagne Orangina de l’automne dernier, et dans son genre, le nouvel album de Rafter Roberts est bien secoué. Il faut dire que le bonhomme est coutumier de la chose. Ses précédentes productions le voyaient expérimenter, avec l’enthousiasme et la spontanéité d’un poupon, en en foutant partout. Animal Feelings évite heureusement cet écueil.
Plus structurées, les chansons y gagnent en intérêt sans perdre de la fantaisie typique de leur auteur. Laquelle prend tantôt la forme d’un envoutant r’n’b à l’Auto-Tune et à la cloche de vache (No Fucking around), tantôt celle d’une pop-song à la pulsation afro (Paper), ailleurs celle d’un joli funk lo-fi façon Of Montreal ou d’une ballade cartoonesque digne d’une face B d’Animal Collective (Timeless Form, Formeless Time). Comme quoi la pulpe, ça change tout.