Les pionniers du rock contemplatif reviennent, en album et concert.
Le duo Stars Of The Lid a été un des premiers à inaugurer dans les années 90 une forme de musique en droite lignée avec celle de Brian Eno, Arvo Pärt et La Monte Young : du (post) rock atmosphérique et répétitif, mais jamais gratuitement rébarbatif. Au contraire, ce groupe texan (dont l’un des membres vit en Belgique depuis le début des années 2000) a réussi à confectionner des albums qui tiennent autant de la plongée en apnée que de la BO : on s’étonne même que David Lynch n’ait pas encore fait appel à eux, tant leurs atmosphères nocturnes et somnambules sont voisines de certains de ses films. Ce nouvel album est attendu depuis six ans : le précédent Tired Sounds of Stars Of The Lid se serait tout de même vendu à quelques dizaines de milliers d’exemplaires : un tube dans le monde de la drone music ! Il marque une évolution dans l’esthétique du groupe avec l’intégration bien plus audible d’un chœur, d’instruments à cordes et de cuivres (violoncelles, harpe, trompette) qui rehaussent admirablement les dérives bourdonnantes du duo. Sans jamais être gaies ou légères, ces compositions orchestrales assez enchanteresses communiquent néanmoins un vrai sentiment de plénitude et de grâce. Comme si Stars Of The Lid avait conçu un album en forme de peintures astrales, qui parviennent à ne jamais verser dans l’abstraction formelle pure, mais laissent respirer en leur milieu des harmonies, des mélodies, des mélopées qui sont autant de berceuses subliminales.
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