C’est sur scène – où son univers trash et gentiment moqueur fait merveille – que le public a fait connaissance avec Anaïs, une jeune femme d’à peine trente ans qui se plaît à jouer de la guitare en racontant sa vie, et celle des autres, avec un sens de l’humour irrésistible. Découvrez-là maintenant sur lesinrocks.com avec le clip de Mon c’ur mon amour et deux titres en écoute.
Un tantinet garçon manqué, Anaïs est tout sauf une bimbo ou une girlie fleur bleue sur les bords. Non, Anaïs fait rire, elle. Et c’est ça qui est chouette : un sens de l’humour inné, des textes qui relatent la vie quotidienne d’une manière on ne peut plus réelle C’est léger, drôle et ça nous rappelle une autre fille qui ne mâche pas ses mots non plus et qui s’appelle Camille. Tant mieux, cette énergie féminine manquait cruellement au paysage musical français.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Anaïs est une touche-à-tout : petite, elle commence à imiter ses idoles ? entre deux bagarres avec ses frères ? puis continue par le violon, le solfège et finit ensuite par les claquettes’ En 1999, elle quitte la fac d’anglais pour former son premier groupe de rock, Opossum, au sein duquel elle chante, écrit et compose. Après un auto-produit Excuse-moi j’voulais te d’mander et une scène au Printemps de Bourges 2003, où le groupe est sacré Découverte, Opossum splitte. La jeune femme ne baisse pas les bras : elle décide donc de continuer sur cette bonne voie/x et monte un « one woman song ».
Oui, un « one woman song », comme un « one (wo)man show », car Anaïs est une humoriste à part entière. Ce qu’on peut facilement remarquer sur The Cheap Show, album enregistré en public, où Anaïs enchaîne chansons acoustiques, intermèdes musicaux et mini-sketches. En plein milieu de son set, elle peut vous faire une reprise du tube interplanétaire de notre ami Justin Timberlake en duo avec la sulfureuse Kelis, sorte de bootleg Rock your Body vs Trick Me, le tout à la sauce Anaïs : de quoi rendre la salle complètement hilare.
Anaïs possède un langage cru mais pas vulgaire et dit des choses vraies, auxquelles n’importe quelle célibataire adhère, comme « Je hais les couples qui me rappellent que je suis seule » dans sa chanson devenue hymne Mon C’ur, Mon Amour. Ou plutôt auxquelles n’importe quelle femme se reconnaît, comme lorsqu’elle met en chanson l’épisode de l’accouchement joliment intitulé La plus belle chose au monde : on pourrait alors s’attendre à une version enjouée de ce moment qui change la vie d’une femme, mais Anaïs, elle, nous montre le pire côté de la chose, la souffrance corporelle du moment et l’envie d’arriver au bout de se calvaire. Tordant.
Bref, Anaïs est une fille des années 2000 qui, au lieu de chanter des chansons tristes pleines de spleen et de nostalgie, se moque d’elle-même et des autres et ne se prend surtout pas au sérieux. C’est délirant, rafraîchissant, tout simplement vivant et ça change de celles qui crient sur tous les toits « J’ai besoin d’amour« . The Cheap Show, c’est un moment de détente, de franche rigolade sur des mélodies entêtantes. Attention talent
Retrouvez Anaïs sur scène le 9 décembre à Loueac, le 10 à Coutances, le 13 à Dijon, le 15 et 16 à Toulouse, le 17 janvier à Riorges, le 19 à Allones, le 20 à Orvault, le 21 à Brest, le 24 à Paris (Café de la Danse) et le 27 à Rouen.
Avec l’aimable autorisation de V2
{"type":"Banniere-Basse"}