Le foisonnement d’Amethyst Rockstar, le premier album de Saul Williams, rassemble et dépasse tout ce que l’américain a pu emmagasiner et expérimenter depuis son enfance à Newburg, état de New York, sous la tutelle d’un père pasteur baptiste, jusqu’à sa ses premiers galons de rimeurs hors-catégorie gagnés dans les joutes poétiques des bars et des […]
Le foisonnement d’Amethyst Rockstar, le premier album de Saul Williams, rassemble et dépasse tout ce que l’américain a pu emmagasiner et expérimenter depuis son enfance à Newburg, état de New York, sous la tutelle d’un père pasteur baptiste, jusqu’à sa ses premiers galons de rimeurs hors-catégorie gagnés dans les joutes poétiques des bars et des théâtres new-yorkais et un rôle remarqué dans le film Slam en 1998.
C’est un disque qui célèbre autant la mémoire que la soif d’inconnu. Par ce voyage fiévreux, Saul Williams brûle les ponts qui le relient à l’ordinaire musical, trace sa route sans oublier de fonder au passage un monde qui lui ressemble.
Fractal mais diablement cohérent, Amethyst Rockstar associe la vigueur rythmique du hip-hop et les uppercuts d’un véritable pugiliste poétique, se joue des formats sans se détourner de ses axes mélodiques, abolit les distances entre musique live et artifices de production, mélange les genres en les travaillant à la flamme primitive du rock ? »sur scène, confie Williams, je tiens à retrouver une dynamique qui renvoie aux origines du rock n’roll« . Pourtant, s’il possède tous les atours d’un brûlot, Amethyst Rockstar est un album où Williams n’a rien laissé au hasard, ni dans ses options sonores ? l’association guitare-basse-batterie, renforcée par un alto, un violoncelle et un DJ ? ni dans le choix de ses partenaires ? le producteur Rick Rubin, mais aussi Chad Smith (Red Hot Chili Peppers) ou DJ Krust.
Grâce à ces choix, Williams, dont la musique, comme chez Sly Stone autrefois ou chez Eric Mingus aujourd’hui, est une arme destinée à tuer toutes les évidences, y compris identitaires, a su déplacer sur un terrain très ouvert l’entreprise de rénovation que Company Flow, Anti-Pop Consortium ou Mos Def ont préféré accomplir à l’intérieur même de la forteresse rap.
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