Les spécialistes ont toujours émis des doutes sur la pertinence du mot punk concernant Green Day. Au pays des gens intelligents, écrire des chansons, vendre des disques aux adolescents et venir de Californie sont autant de tares insurmontables ? et Billie Joe Armstrong était le type même de l’idiot américain. American Idiot, c’est justement le […]
Les spécialistes ont toujours émis des doutes sur la pertinence du mot punk concernant Green Day. Au pays des gens intelligents, écrire des chansons, vendre des disques aux adolescents et venir de Californie sont autant de tares insurmontables ? et Billie Joe Armstrong était le type même de l’idiot américain. American Idiot, c’est justement le titre en forme de pied de nez d’un album avec lequel le groupe espère bien tordre le cou à son image de crétins à tubes. Après le premier morceau-titre, single autoréférent en trompe-l’œil, Green Day dévoile ses nouvelles batteries : Jesus of Suburbia, ballade punk à tiroirs en cinq mouvements et plus de neuf minutes, qui présente le héros de ce concept-album, un ado middle-class dans l’Amérique de Bush.
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Ridicule ? Non, car pendant près d’une heure, l’agilité mélodique de Green Day fait merveille. Non seulement le disque, cohérent et fluide, s’écoute d’une traite mais, on s’en rendra certainement compte à la radio les prochains mois, ce disque est truffé de singles au potentiel planétaire (Holiday, Boulevard of Broken Dreams). S’éloignant quelque peu du style qui a fait sa gloire, Green Day élargit sa palette et évolue désormais plus près d’un axe Jimmy Eat World/Oasis, avec un rock sensible, bien charpenté, taillé pour la FM et les stades. Les idiots seraient ceux qui s’en priveraient.
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